Conditions un peu délicates cette année avec des trains de dépressions qui empêchent toute sortie en mer dans des conditions raisonnables. Le planning initial est donc revu et c'est à 3 que nous profitons d'une courte accalmie mercredi dernier pour convoyer Sirénade du Havre à Honfleur et laisser passer ensuite le gros coup de vent. Conditions maniables avec un vent de 20 à 30 knts essentiellement au portant, un peu de mer, peu de visibilité sous les grains. Le passage de l'écluse de Honfleur est compliqué car tous les pêcheurs de coquilles de baie de Seine viennent également se mettre à l'abri. Avec un peu de patience, nous finissons par nous faufiler dans un sas au complet.

Nous repartons en voiture vendredi après-midi à Honfleur, à 7 cette fois. Balade puis diner dans un restaurant sur le vieux bassin. La journée de samedi s'annonce bien !

Lever très matinal le samedi, il faut passer l'écluse à 7H30 pour se présenter avec le flux de marée et 30' avant le lever du jour en zone fluviale. Vous suivez ? Non ? Gabriel qui nous a donné de précieux conseils pourra vous en dire plus ! Bref, la sortie des écluses se fait avec encore un peu de courant à contre, puis la renverse intervient, le jour se lève, on remonte la Seine on longeant les balises vertes à partir de Tancarville. Entretemps le sémaphore de Honfleur aura été prévenu de notre périple.

La première partie du parcours se fait avec de beaux surfs car le vent fort en mer pénètre loin en Seine, les vagues aussi. Le spectacle est superbe, il fait doux, on en profite, la ville est belle. Nous prévenons les bacs de notre passage, ils ont la gentillesse de rester stationnés à notre arrivée.

Alors que le vent s'établit à nouveau au portant, nous renvoyons le génois. Un crac soudain se fait entendre, le pataras est complètement détendu, l'étai est souple, le mât ne tient plus en place. On sécurise en urgence le mât avec l'étai largable puis une drisse. Il rester à rouler le génois, sachant que l'enrouleur n'est plus utilisable en l'état et que le vent est toujours de la partie. Impossible également d'affaler sereinement le génois dans ces conditions (va-t-il descendre, est-il coincé, ...). Difficile d'avancer à plus de 2 ou 3 nds sans risquer d'aggraver la situation. Bref, on cherche une solution, on imagine un peu tout, même le pire. Rouen Port est prévenu en VHF de nos soucis, les bacs nous souhaitent bon courage ! La deuxième drisse est alors mise à contribution, nous la rallongeons avec un bout et réussisons à ferler suffisamment haut le génois pour qu'il ne prenne plus le vent. Ouf.. Chaque croisement avec un bateau (il y en aura peu) est traité avec grand soin car notre mât n'aime plus les secousses. Nous pouvons reprendre une vitesse de croisière et rejoindre le bassin St Gervais à 16H non sans avoir été suivi sur la fin du parcours par Lucky et son maître (notre président David) ! 

Le périple s'est donc terminé sans encombre. Le même problème le mercredi, à 3 équipiers, en mer, avec beaucoup plus de vent et de vagues aurait été beaucoup moins drôle.

3 équipiers repartent ensuite à Honfleur récupérés les voitures.

Ce dimanche a été consacré au démontage de l'étai, de la GV et du lazy bag, l'hivernage peut commencer comme prévu !

Merci à nouveau à l'équipage pour son grand calme dans ces circonstances.

Michel 

 

Entraînements d'hiver sur First Class 7.5 à Anneville-Ambourvile.

Bonjour à tous,

Rapide compte-rendu de notre navigation sur Sirénade:

  • 1 destination, Honfleur
  • 1 escale intermédiaire, Deauville, pour un  mouillage devant la zone de baignade le temps de déjeuner
  • Plusieurs dauphins, un phoque
  • 12 à 20 knts de vent, une belle rafale nous cueillant à la sortie de l'écluse de Honfleur
  •  Sirénade en pleine forme, qui nous a gratifié (encore) de belles vitesses
  • 1 soleil, qui nous a accompagné tout le ... samedi. 
  • 1 'long bord' à la cape, le temps de déjeuner le dimanche
  • 1 glace à Honfleur, c'était l'été indien
  •  Beaucoup de manoeuvres, écluses, port, empannages, virement, prise de ris, largage de ris

A noter la configuration du vieux bassin de Honfleur, avec l'ajout de catway pour les visiteurs. Beaucoup plus agréable...

Amicalement

Michel

Crédit photos: VB, ML

Après que Gabriel et son équipage aient rallié Le Havre à Brest, le périple de Sirénade s'est poursuivi en Bretagne.

Nous embarquons pour naviguer en mer d’Iroise en passant par Ouessant et les abers. Je suis la seule avec Annie à y avoir fait escale. Ce sera une découverte pour Catherine, Marie-Christine, François, Loïc et Marc. La météo s’annonce plutôt clémente et estivale pour toute la semaine – vent faible à modéré NNO puis NE et soleil assuré – prévisions qui se sont avérées exactes.

OuessantVersLeBourgSamedi 6 juillet après-midi, avitaillement et rangement du bateau. La soirée dans la marina du Château est animée puisqu’un groupe de musique Techno déchaine les foules jusque sur le quai.

Dimanche 7 juillet, vers 10h, courants obligent, nous larguons les amarres pour faire route vers Ouessant, sous voile malgré le vent faible de NNW, en passant au sud de Béniguet et de Molène. Le moteur nous aide à poursuivre notre route vers la Baie de Lampaul où nous nous amarrons sur un coffre en fin d’après-midi après un peu d’attente au mouillage. Les visiteurs sont nombreux et, cette fois, le dauphin Randy ne vient pas nous escorter.

 

 

Lundi 8 juillet, surprise au réveil, un brouillard assez dense est tombé sur la baie. On voit à peine le bateau voisin. Il se dissipe en milieu de matinée pour notre descente à terre en annexe à la rame, car le moteur n’a pas vouluOuessantRocheSculptee démarrer. Eh oOuessantPhareDuCreachui ! sans ouvrir l’arrivée d’essence, ça marche beaucoup moins bien … Situation anecdotique déjà vécue par d’autres d’après Gabriel. On est rassurés et morts de rire. Heureusement il y a des rameuses et rameurs confirmés à bord.

Ambiance ouatée à terre, étrange et reposante. C’est très beau ! Le bourg est animé. Le phare du Creac’h est au bout de la route balisée par de jolies maisons aux volets bleus, agapanthes et hortensias. Il se détache dans la brume. Nous en profitons pour pique-niquer dans les rochers non loin avant de visiter le musée des Phares et Balises. François, habitué à la température de l’eau des îles bretonnes, et surtout de « son île de Batz », ne résiste pas à un petit bain dans ce paysage déchiqueté et magnifique.

Après un retour par la côte, un dernier arrêt en terrasse face à la mer s’impose pour savourer ce moment avant se songer à la prochaine escale du lendemain.

 

 

AberWrachAuSemphore

AberWrachParcsAHuitres

 

Mardi 9 juillet, nous quittons Ouessant la Magnifique vers 6h du matin en la contournant par l’ouest. On assiste au lever du soleil, superbe, le temps est clair. Le vent de NE 14 Nds mollira durant le trajet vers l’Aber Wrach mais Sirénade se comporte à merveille dans ce petit temps. Après quelques bords de près, le Phare du Four se distingue au loin, plus au sud. Enfin, la Libenter est en vue puis le Petit pot de Beurre. Le chenal bien balisé nous amène vers 13 h jusqu’au port où l’on est accueillis avant de s’amarrer sur un catway.

Une balade s’impose pour découvrir les rives de l’aber. On peut admirer du sémaphore la Baie des Anges, très animée – vieux gréements, écoles de voile. François et Loïc, en connaisseurs, se hasardent vers les parcs à huitres en espérant une dégustation …

 

 

SirenadeRouteVersLaberIldut

Mercredi 10 juillet, vers 14h, nous appareillons pour faire route au sud, vers l’Aber Ildut. Le vent faible d’O tournera au SO. Encore quelques bords de près ! En début d’après-midi, pour notre plus grand plaisir, des groupes de dauphins viennent jouer autour du bateau et l’escortent un bon moment. Le spectacle durera sous notre regard enchanté. Photos et films à découvrir.

Le Lieu marque l’entrée du port de Lanildut. A notre arrivée, le capitaine du port, appelé à la VHF, nous conduit vers un catway sur le ponton tout neuf, non loin de la flottille des goémoniers. Installation très récente, plus confortable que l’amarrage entre deux bouées. L’Abri Côtier, restaurant sur le port, nous accueille pour le dîner. Adresse à recommander.

 

 

 

VueSurLaberIldut

LanildutGoemoniers

Jeudi 11 juillet, découverte des rives de l’Aber et du musée de l’Algue. Exposition aidant à comprendre l’évolution des techniques de récolte des algues, de leur transformation, la vie du port de Lanildut et des goémoniers. Intéressant, Lanildut étant le premier port goémonier d’Europe. On peut d’ailleurs observer l’arrivée des bateaux avec leur skoubidou et les allers-retours des camions dans lesquels ils déchargent leur récolte.

Mais il faut se résoudre à partir après déjeuner pour faire une dernière escale à Camaret. Le vent faible de SO nous fera défaut en cours de route. Nous aurons le temps en fin d’après-midi de faire une balade à terre autour du cimetière des bateaux et dans les rues typiques derrière le quai bordé exclusivement de restaurants.

 

 

Vendredi 12 juillet, après le passage d’un grain le matin, le seul de la CamaretVueDeLaPlageDeGaletssemaine, chacun en profite pour faire quelques emplettes et des photos ou bien aller à la pêche aux langoustines. François et Marc les trouveront chez le poissonnier. Puis c’est le dernier départ pour un retour vers Brest. Le vent est changeant, un dernier regard vers les vieux gréements qui évoluent dans la baie.

On aura le temps dans l’après-midi de prendre le téléphérique et sa vue panoramique sur Brest pour aller visiter les ateliers des Capucins, bâtiments de l'arsenal reconvertis en centre culturel et commercial - intéressant et très réussi !

Belles découvertes ou redécouvertes durant cette semaine de navigation très ensoleillée. 127 milles parcourus. Des équipiers enchantés et surpris par la beauté de ces sites.

La Bretagne à consommer sans modération.

 

 

Josette Delagarde