A l’approche du canal, vue sur un pont en construction qui va l’enjamber :

Entrée de l’écluse de Gatún, on voit les mules qui servent à guider latéralement les gros navires, et un remorqueur qui s’apprête à être en pleine action :

Les portes se referment sur l’Atlantique :


 

Dans la première écluse de Gatún :

Une dernière vue sur l’Atlantique :

Bouée où on a passé la nuit dans le lac Gatún :

Lac Gatún à traverser, 30 miles au total entre les écluses côté Atlantique et Pacifique :

 

 

Approche de l’écluse de Pedro Miguel :

Nous y serons en bonne compagnie :

Toujours dans l’écluse Pedro Miguel, nous sommes à couple d’un ferry :

Dernière écluse, Miraflores et vue sur le Pacifique :

Le Pont des Amériques, dans le Pacifique :

'

Transat : c’est fait ! 35° de longitude parcourus vers l’ouest, équivalents à 2100 miles nautiques (3800km) parcourus d’une traite en voilier. Nous avons mis un peu moins de 13 jours pour aller de Brava, au cap Vert, à la Barbade, l’île la plus orientale de l’arc antillais où nous sommes arrivés le 25 décembre au matin. Nous sommes arrivés le matin de Noël, quel cadeau !

 

Il a été possible de tenir une bonne vitesse (6-7 nœuds) tout le long grâce à des alizés bien établis – leur bon établissement était un préalable au départ. Vents dans la bonne direction, mais un peu plus forts qu’attendu, ce qui fait qu’on n’a pu hisser le spi que quelques demi-journées sur toute la traversée. Petit Prince s’est très bien comporté. Fiable, régulier, une telle traversée génère forcément de l’usure sur les voiles, les bouts, la métallurgie mais pas sur la mécanique puisque le moteur n’a pas tourné !

 

Bonne performance aussi côté pêche : nous avons eu du poisson très régulièrement, sans déplorer trop de pertes de hameçons. La plus belle prise était sans conteste un magnifique thon rouge pêché au début du réveillon de Noël, qui aura rempli nos assiettes pendant plusieurs jours. Entre 2 prises, le ramassage des poissons volants tombés sur le pont pendant la nuit nous assurait l’apéro, servi comme des maquereaux sur du pain beurré (fabriqué maison).

 

Pendant cette période, le four a marché à plein régime, justement pour le pain, mais aussi les « polentas », quiches lorraines (tant qu’il y avait du jambon), et quelques trop rares gâteaux au chocolat puisqu’au Cap Vert les tablettes de chocolat noir à cuire n’existent pas.

 

Comme pour les précédentes traversées, différentes tâches occupaient bien l’ensemble de l’équipage : cours du CNED, accompagner Aurore dans sa découverte des espaces, cuisine, pêche, lecture, jeux, décorations de Noël… Le Uno a cédé sa place aux chevaliers, puzzles, bandes dessinées. Corentin et Aurore ont joué des heures ensemble à roulé-boulé ou aux Playmobil. Attendrissant !

 

Nous n’avons pas tant progressé nos connaissances des étoiles ni de la navigation astronomique car le temps était souvent couvert, bien que très chaud – et les nombreuses averses tièdes ont permis de dessaler le bateau, les habits et d’enlever la poussière accumulée au Cap Vert. Nous avons sciemment décidé de ne pas changer d’heure au fur et à mesure de notre progression vers l’ouest, ce qui nous a permis de profiter des débuts de soirée dehors comme en été !

 

Maintenant, nous allons passer les 2 mois qui viennent à :

-          D’une part visiter les îles Antillaises : Saint Vincent les Grenadines, Sainte Lucie, Dominique, Martinique, etc. Une première série de visites est prévue dans les deux semaines à venir avec Mic, Mimie et Austin (un de leurs amis). Une seconde fin février en accompagnant un bateau loué par Mer Amitié et qui ira de la Martinique aux Grenadines – le parcours exact reste à définir.

-          Nous souhaitons aussi nous poser quelques semaines à un endroit donné (Martinique ou Guadeloupe) pour apprendre à nager à Corentin, faire quelques réparations sur le bateau, lier des connaissances, et surtout préparer la suite du voyage : passage de Panama, traversée du Pacifique et visite de la Polynésie ! Ce sera à partir de début mars : nous vous donnerons des nouvelles d’ici là! (après vous avoir envoyé les photos de notre traversée qui ne sont pas encore disponibles)

Pierre-Emmanuel et toute sa famille

Bonjour à tous,

Notre périple à travers les îles du Cap Vert touche maintenant à sa fin. Nous avons pu visiter les îles de Sao Vincente, Santo Antao, Santiago, Fogo et Brava.
A Mindelo sur Sao Vincente, à la fois capitale culturelle du pays et notre lieu d’atterrissage au Cap Vert, nous avons eu la venue de Tim et Marcel, amis de Mimie et Mick, qui sont venus partager notre vie à bord. Après une courte navigation vers Santo Antao, île célèbre pour ses sentiers de randonnées, ils ont activement participé à la traversée de 2 jours vers Santiago.
A Praia la capitale, sur Santiago, l’île la plus africaine, nous avons noté la différence de culture par rapport aux autres îles et à l’Europe. A point nommé, vu que la différence culturelle était l’objet des cours du CNED ! Cours après lesquels Corentin, de plus en plus facilement, se faisait des copains de plage : parties endiablées de foot avec des enfants trop contents de pouvoir profiter d’un ballon. La barrière de la langue n’empêche pas de marquer des buts et de s’amuser dans l’eau!
Nous avons visité Cidade Velha, ancienne capitale du Cap Vert, avec son fort pour se protéger des pirates. Ville finalement détruite par le corsaire anglais Francis Drake, destruction dont la ville ne se remettra pas : elle a perdu son statut de capitale et même son nom (Riviera Grande à l’époque) ; mais le petit village reste est très agréable à visiter.
Ensuite, étape à Fogo, l’île-volcan au sommet duquel nous sommes montés : plus de 2800 mètres d’altitude, point culminant du Cap Vert. La montée a été fatigante mais la descente s’est faite dans un mélange de sable et de poussière – comme dans la neige : nous pouvions courir, sauter, tomber sans se faire mal, et au final nous avons descendu presque 1000 mètres en 10 minutes ! Trop rigolo.
Aurore a aussi beaucoup profité de ce séjour. Elle a officiellement reçu son diplôme de rampement, et continue à s’entrainer activement à rester debout en se tenant à tout ce qu’elle peut. Corentin de son côté a été trop content d’avoir des nouvelles de son école et de ses anciens copains qui suivent notre aventure.
D’un point de vue nautique, l’expérience à travers les îles a été très enrichissante. Nous avons découvert :
-          Les épaves au milieu des ports, Mindelo comme Praia, qui semblent ne déranger personne… Pourquoi les enlever ?
-          Un monde animal toujours très riche : Nous sommes toujours accompagnés de dauphins et poissons volants. La malédiction se poursuit avec nos hameçons, probablement avalés par d’énormes bêtes capables de déchiqueter le hameçon en métal et/ou le fil de traine. Mais de temps en temps nous réussissons et pouvons gouter un délicieux steack de thon tout frais !
-          Premiers bidonnages d’eau pour remplir les cuves avant de repartir. Remplir 400 litres d’eau avec des bidons de 5 ou 7 litre lorsqu’on est au mouillage prend plus de temps qu’avec un tuyau à quai !
Voilà, nous sommes maintenant sur le départ, au mouillage dans l’île de Brava, la sauvage, la plus verte, une île de 6000 habitants un peu isolée. Nos prochaines nouvelles seront envoyées, si tout va bien, d’une des îles de l’arc antillais !
A bientôt !
Pierre et Compagnie, sur Petit Prince
PS : diaporamas disponibles sur http://www.mimieprune.ch/

 

Nous avons finalement mis 7 jours pour arriver au Cap Vert, en partant de La Gomera, l’une des îles la plus au sud des Canaries. Nous avons été aidés par un bon vent régulier et portant dès le 3° jour, ce qui nous a permis d’aller plus vite qu’à notre habitude, avec des journées à 160 ou 170 miles parcourus ! Merci beaucoup à David pour nous avoir suivis quotidiennement.

Nous sommes maintenant bien rôdés par ces traversées, enrichis des expériences précédentes. La fabrication du pain et des gâteaux au chocolat pourrait presque se faire les yeux fermés ; pas la pêche où la performance est médiocre : les hameçons attirent bien probablement de très gros poissons, mais ceux-ci arrivent toujours à s’échapper, emportant ou déchiquetant le hameçon… Seul un poisson volant venu s’assommer sur le pont a terminé à la poêle. Poissons volant qui étaient extrêmement nombreux les derniers jours de la traversée, plus nombreux encore que les dauphins et les étoiles filantes, toujours bien présentes. Pendant la traversée, Aurore a aussi appris à se tenir debout en se tenant à quelque chose, et presque à ramper : ses parents vont devoir être hyper attentifs à partir de maintenant.

Nous ne voyons pas l’hiver arriver, étant donné que nous allons continument vers le sud. Pour la première fois, j’ai fait un quart de nuit en short et t-shirt en ce début novembre ! Seules les longueurs de journées diminuent drastiquement : en heure local, il fait maintenant nuit à 18h30…

Nous avons définitivement quitté l’Europe et avons choisi notre point d’atterrissage en fonction des points d’entrée officiels du pays : en l’occurrence Mindelo, sur l’île de Sao Vincente, où se trouve le seul port de plaisance de l’archipel, dans lequel nous n’avons pas pu rentrer car phagocyté par les coureurs de l’ARC (Atlantic Racing Cruise)… Nous avons remarqué l'état d'esprit africain, plus cool, moins stressé, probablement un peu moins rigoureux aussi: nous en sommes à devoir retourner une 4° fois au bureau de l'immigration pour mettre nos papiers en règle :-) Et la cartographie est assez approximative, voir la photo!

Nous allons maintenant visiter les îles du Cap Vert en attendant l’établissement des alizés – qui sont les vents portants qui nous permettront d’arriver aux Antilles - , typiquement jusque début décembre. Nous aurons 3 semaines de visites à terre d’île en île pour découvrir les différentes facettes de cet archipel.

 

A bientôt !

Pierre et Compagnie, sur Petit Prince

 

Bonjour à tous,

Après 3 semaines de visite aux Canaries, le moment est venu pour nous de partir vers notre prochaine destination : le Cap Vert.

Ces 3 semaines nous ont permis de visiter 3 îles (ce n’est pas beaucoup !), mais très variées : Lanzarotte la désertique – que des cailloux - ; Teneriffe la plus célèbre ; La Gomera la plus verte, où cependant les endroits avec des arbres sont tellement rares qu’ils sont indiqués sur la carte, et le cours du CNED demandant une randonnée de découverte en forêt s’est transformé en découverte de zones semi-arides. De Lanzarotte vers la Gomera, les châteaux de sable blanc se sont aussi transformés en châteaux de sable noir.

Nous avons pu voir pour la première fois des plantations d’avocats, de citrons, de bananes avec des régimes de bananes entiers prêts à être cueillis.

Nous avons eu la visite de Jens et Alice, trop contents d’avoir un peu de chaleur et de s’échapper temporairement du froid qui semble s’être installé en France. Ils ont pu nous amener des articles introuvables ici : du papier Canson !

En termes de navigation, seules choses à noter : un petit 35-40 nœuds de vent (c’est beaucoup) entre les îles alors que les gribs n’en prévoyaient que 20 - Petit Prince n'a même pas eu peur! ; et toujours des dauphins nous accompagnant régulièrement.

Prochaines nouvelles : à notre arrivée au Cap Vert, après une traversée de 850 milles nautiques, environ 1500km que nous devrions parcourir en une dizaine de jours. A bientôt !

Pierre et Compagnie sur Petit Prince