Bonjour à tous,

Voici le compte-rendu de notre périple entre Lavrion et Héraklion, du 1er au 18 mai.

  • 352 milles parcourus
  • 10 îles visitées dont 7 des 9 ‘TOP’ îles des Cyclades (selon les guides)
  • 4 moyens de locomotion (à terre) : âne, taxi, bus, voitures de location
  • 5 journées complètes à terre
  • 1 navigation de nuit
  • Plus longue étape : 92 Nm entre Milos et Rethymnon (Crète)
  • Des centaines et des centaines de marches montées et descendues (plus de 500 à Santorin)
  • Des dizaines et des dizaines de magnifiques chapelles blanches avec la coupole bleue
  • Effet Waouhhh garanti lorsque l'on visite Oia sur l'archipel de Santorin
  • Des quantités significatives de sardines grillées dégustées
  • De l’ouzo et de la feta à l’occasion, du poulpe et du calamar aussi
  • Des souvlakis dès que possible
  • Vent le plus fort rencontré en mer : plus de 40 knts à l’arrivée en Crète
  • Vent le plus fort rencontré au mouillage : plus de 40 knts (à Mykonos)
  • 1 dérapage au mouillage à Mykonos
  • 1 improbable WC/douche à Naxos au 2ème étage de la maison d’une grand-mère (ouvert jour et nuit paraît-il)
  • 1 capitale des Cyclades (Ermoupolis), magnifique
  • 3 dauphins
  • 1 île (Delos) au patrimoine mondial de l’UNESCO
  • 1 coup de cœur ? Naxos pour les villages, les paysages, les chèvres qui traversent la route, les villages à l’intérieur de l'île
  • Des milliers de photos
  • 1 bateau : Malinero !
  • 1 équipage sachant (notamment) faire 5 nœuds marins à la fin de la croisière
  • 1 relève d’équipage avec du plaisir partagé
  • Et … des tonnes de bonne humeur et de sourires !

Quelques photos pour illustrer notre parcours

 

  • Lavrion – Kythnos

     

  • Kythnos – Syros

     

  • Syros – Mykonos

    

  • Mykonos

     

  • Mykonos – Delos – Naxos

     

  • Naxos

    

  • Naxos - Ios 

     

  • Ios - Santorin

 

  • Santorin

  

  • Santorin – Folégandros

  • Folégandros – Milos

  • Milos

  • Milos – Rethymnon

  • Rethymnon

  • Rethymnon – Héraklion

Amicalement

Michel

 

Dernier périple de Sirénade avant de rejoindre son port d’attache.

 

Le passage de relais a eu lieu à Paimpol (Pempoull en breton) avec l’équipage Doume autour d’un apéro d’accueil et d’une choucroute (mais si !!) apportée par l’équipage entrant. Paimpol, autrefois hôte de l’Ecole Nationale de la Marine Marchande et plus connue maintenant pour son coco !! Quelle déchéance ! Le temps d’aller avitailler au Centre Leclerc pour au moins 2 mois (notre Chef de Bord étant soit très prudent OU connaissant la réputation et habitudes de son équipage…) Les intéressé(e)s se reconnaîtront !

 

Destination : les îles anglo-normandes ; laquelle me direz-vous ? Serq, Aurigny ? Aurigny, Serq ? Le suspense dura tout le temps de cette navigation de nuit pour aboutir à la frustration d’un des équipiers pour qui Serq « voulait dire beaucoup », mais il « était libre » et malgré la rancœur qu’il a gardée jusqu’au Havre, « il était heureux d’être là malgré tout ».

 

Bref, le chef de bord a toujours raison. Ce sera Aurigny !

Temps beau, vent portant pour un 5 à 7 (nœuds bien sûr) de croisière bien établi, le soleil disant à la lune : « Que fais-tu sur l’horizon ? Il est bien tard, à la brune, Pour sortir de sa maison… » (Théophile Gautier). Spectacle nocturne garanti.

Puis pétole, dérive, zig-zag… la lune n’étant plus du bon côté !! Réveil du chef de bord, moteur… ! Si j’avais su, je ne l’aurais pas réveillé !! Arrivée à Aurigny (Alderney en anglais) au petit matin sous une pluie battante, horizontale même et des rafales force 7… (La vengeance probablement du Chef de Bord d’une nuit écourtée) ! Aurigny, l’austère, la grise, la refroidissante, celle qui vous dit quand vous la voyez  « you are not welcome » !! La météo expliquerait-elle ces premières impressions ?

 

Il faut savoir qu’Aldernay était appelée par les allemands durant la guerre « l’île Adolf », du prénom donné par ce dernier. 4 camps de concentration y furent construits…Bref, un passé peu glorieux remis au goût du jour par ses fêtes du début août organisées dans des bunkers abandonnés (les « bunkers parties »). Quand l’histoire nous rattrape.

 

Avant la visite d’Alderney  et  d’un « down town » desert (pour cause dimanche) et d’une « dégustation » de fish and chips dans un pub froid et humide, l’équipage s’était endormi comme un baby…tellement bien que la douane anglaise s’introduit sur Sirénade sans être dérangée par un de ses occupants pour déposer, délicatement ou pas,  sur la table à cartes un formulaire nous réclamant le droit de passage (en £ uniquement) et nos «  Identitätspapier » ! (je termine là toute référence à l’histoire).

 

Départ le lendemain 6 heures toujours pour rallier Saint-Vaast la Hougue ! Conditions semblables à celles de notre arrivée, agitées… Bye-Bye Aurigny, see you never !!

 

Grosse navigation et temps clément dans le port accueillant de SVLH jusqu’au diner. Passage auparavant obligatoire chez Gosselin, « the place to be » ! Et en avant pour une deuxième navigation de nuit, direction Ouistreham (enfin, c’est ce qu’on croyait) ! Conditions idéales ; tellement bonnes qu’elles ont permis à David d’assister (je dis bien assister) à l’envoi du spi, en pleine nuit, sur des airs nostalgiques de Supertramp et des Rolling Stones !

 

Re-pétole dans la nuit, moteur, et décision de rejoindre Le Havre en zappant l’escale d’Ouistreham.

 

200 milles en 2 nuits et 1 journée !

On repart quand, David ?

 

Jean-Christophe

Le vendredi 1er Juin, pour le vol aller, nous avons fait escale à Belgrade avant de rejoindre Split. Nous sommes ensuite allés en bus jusqu’à la Marina Kastela, où nous avons découvert le bateau et fait l’avitaillement. Le lendemain matin, après avoir fait un petit briefing sécurité et une visite approfondie de l’extérieur et de l’intérieur de Malinero, nous sommes partis au moteur direction Split pour une prise en main. L’arrêt à Split avait pour objectif de payer la taxe de séjour (950 Kn pour 2 semaines). Nous avons voulu nous mettre le long du quai le plus proche de la capitainerie mais nous nous sommes fait jeter sans ménagement car la place convoitée était celle d’un traversier, qui justement revenait au port. Nous avons finalement pu négocier de rester une heure sur un autre quai avant de repartir cette fois sous voiles en direction de Brak. Le vent forcissant lors de notre passage entre Brak et Solta, nous avons pris un ris. Après le passage entre les iles, nous sommes retournés vers Milna pour une pause de quelques heures, qui s’est transformée en un arrêt pour la nuit au quai (500 Kn). Après une visite de la ville et une baignade, nous avons mangé dans une terrasse des produits de la mer grillés au feu de bois (poissons, crevettes et calamars). Nous avons croisé beaucoup de vélos sur cette île; des petits bateaux de croisière débarquant leurs passagers avec leurs vélos pour une balade autour de l’île. Je pense que pour ceux qui n’ont pas d’assistance électrique, cela doit être assez sportif au regard des routes que l’on a pu apercevoir de la mer.

 

Le 3 juin, nous étions levés tôt mais il y avait déjà du monde sur les bateaux. Certains étaient réveillés alors que d’autres dormaient dans les cockpits à la belle étoile. Après avoir pris notre petit déjeuner, nous sommes allés prendre un mouillage abrité à Milna juste à côté de la marina pour une baignade en attendant le vent. Nous sommes ensuite repartis vers 10 h 30 et passés à la voile entre les iles de Brac et de Solta avant de descendre le long de la côte sud de Brac en vent arrière en direction de la plage de Dugi rat où nous espérions pouvoir nous arrêter pour profiter du sable fin. Mais un vent d’ouest s’est mis à forcir jusqu’à atteindre 35 noeuds, ce qui nous a obligé à prendre 2 ris et nous a conduit à repartir, sans même nous arrêter, en direction de l’embouchure menant à Stari Grad. Arrivé sur place, nous avons mouillé dans un premier temps proche du centreville dans une zone qui semblait autorisée selon la carte, mais après 30 minutes la capitainerie nous a fait savoir que l’on ne pouvait pas rester. Nous nous sommes donc un peu éloigné jusqu’à trouver une zone abritée et déserte. Le soir alors que nous prenions l’apéro, une petite vedette en panne de moteur est passée à proximité de Malinero. Nous lui avons lancé une haussière pour lui permettre d’attendre le zodiac de la capitainerie venu les chercher (Position du mouillage 43°11’3594’’ N ; 16°34’7935’’ E).
Après une nuit calme, même si réveillé 2 ou 3 fois pour vérifier le mouillage, nous nous sommes promenés vers la ville de Stari Grad où nous avons pu faire quelques courses pour compléter notre avitaillement. Vers 11 h, nous sommes partis en direction d’Hvar. Sous un vent calme et changeant, nous avons longé en tirant quelques bords les îles Infernales. Arrivés à Hvar, nous avons commencé par faire un petit tour du port en voilier puis nous avons fait un mouillage juste devant la ville (Position du mouillage 43°10’177’’ N ; 16°26’079’’ E). Une partie de l’équipage est alors partie en annexe visiter Hvar avec pour mission de remplir leur petit bidon d’essence, pendant que les autres assistaient à des manoeuvres de mouillage assez hasardeuses de différents voiliers autour du bateau. Une vedette du port était même présente pour essayer d’organiser un peu la chose. Lorsque l’équipage a été réuni au complet, nous sommes repartis en direction d’un autre mouillage à U. Duboka Vela pour passer la nuit (Position du mouillage 43°09’787’’ N ; 16°22’918’’ E).

 

 

Réveillés par une alarme batterie, nous avons commencé dès l’aube des exercices en allant passer une haussière à terre, histoire de travailler l’amarrage cocotier. Ensuite nous avons fait une petite promenade pour aller explorer la côte ouest de l’île où se trouvaient quelques voiliers dans des criques très sympa. Néanmoins, nous avons pu constater que ces mouillages étaient un peu plus exposés que le notre qui était très abrité du vent d’ouest/sud-ouest. De retour au bateau nous avons pris notre petit déjeuner puis nous nous sommes baignés en appâtant les poissons avec quelques miettes de pain. Au moment du départ, un très beau voilier à 2 mats est venu prendre place à l’entrée de la baie que nous pensions pourtant avoir privatisé. Avant d’hisser les voiles, nous avons fait un petit tour vers l’entrée de la Marina Palmizana (encore une Marina ACI) à Makja puis nous avons fait route vers le sud en prenant la passe de Velo Zdrilo entre SV Klement (Iles Infernales) et Borovac. Ce passage est assez étroit et peu profond donc c’est bien sagement que nous sommes restés derrière les 2 bateaux qui nous précédaient même si l’envie de les doubler était forte. Après avoir longé un peu la côte sud des îles infernales en croisant les voiliers qui quittaient leurs mouillages, nous avons fait route vers la côte Est puis Sud de Vis à la recherche de la baie de Stiniva, présentée dans les guides comme la plus belle de l’île de Vis, si ce n’est de tout le pays. Arrivés sur place, nous avons mis l’ancre dans une espèce de souricière pour manger, mais la houle et le vent entrants nous ont incités à repartir assez vite pour éviter tout incident. Le repas fut donc pris en mer sous génois seul par vent arrière, ballotés par une petite houle venant sur notre travers, en faisant route vers lîle de Bisevo, fameuse pour sa cave bleue. Arrivés sur place, nous avons cherché la zone de mouillage et repéré les bouées mais l’endroit étant très exposé à la houle, nous sommes repartis sans nous arrêter pour Komiza à l’ouest de Vis où nous avons passé la nuit accrochés à une bouée (tarif: 250 Kn). Peu après notre arrivée, un fort orage s’est déclenché pour bien rincer le pont. Une fois l’orage passé, nous sommes partis visiter la ville de Komiza. Il n’est pas facile de trouver une place pour atteindre la berge en annexe au milieu de tous les petits bateaux de pêche, mais c’est probablement fait à dessein pour nous inciter à prendre les bateaux taxi qui tournent entre les voiliers au mouillage. La ville nous est apparue sympathique même si comme à Milna, beaucoup de maisons sont à l’abandon. La ville semble surtout vivre des voiliers de passage et aussi un peu de la plongée. Le problème c’est que côté commerces, ils prennent un peu les touristes pour des pigeons. C’est ainsi qu’au moment de prendre une glace, il a fallu demander au serveur de rajouter la glace car on aurait cru qu’il ne nous avait donné que le cornet. En ce qui concerne les sanitaires, c’est propre mais très limité: 2 douches et idem pour les toilettes.

 

 

 

 

 

En ce 6ème jour de navigation, le départ de Komiza a été un peu avancé lorsque nous avons aperçu d’autres voiliers qui semblaient partir pour Bisero où nous n’avions compté que quelques bouées de disponibles. Arrivés sur place nous avons pris une bouée avec la nouvelle gaffe automatique. A peine amarrés, une barque est venue nous chercher pour aller visiter les caves (tarif: 70 Kn par personne). La visite n’est pas très longue (compter 30 minutes), mais en fin de matinée, avec le soleil, le spectacle est impressionnant. Après être entrés en se penchant, nous avons découvert un éclairage envoutant. L’endroit est très touristique mais vaut le coup d’oeil. De retour au bateau, nous n’avons eu que 5 minutes pour quitter les lieux et reprendre notre route vers le nord. Nous aurons bien tenté d’hisser plusieurs fois les voiles mais par faute de vent, c’est au moteur que nous aurons rejoint après 5 heures de navigation un mouillage dans la baie de Primosten, où nous avons pu nous baigner avant d’aller avec l’annexe visiter la presqu’île et faire quelques courses. Il est à noter que l’échelle de bain sur Malinero est nettement plus pratique que sur Sirenade.
Nous sommes repartis de Primosten vers 7 h du matin au moteur. Après avoir contourné la ville de Primosten, nous sommes remontés vers le nord en slalomant entre les iles jusqu’à l’entrée du canal de SV Anté. Juste après l’entrée, nous avons fait un mouillage le temps d’une baignade. Ensuite nous avons remonté le canal en direction de Sibenik, puis la rivière Krkaj qui serpente sur environ 5 Mn jusqu’à Skradin.

Nous sommes passés sous 2 ponts, dont celui de Guberina d’une hauteur de 30 m alors que notre tirant d’air était de 22 m. Heureusement d’autres étaient déjà venus avant nous ce qui nous a rassuré sur le fait que cela devait passer! Le midi, nous avons fait un mouillage devant Kradin le temps du repas puis comme le vent soufflait, nous avons amené le bateau à quai à la marina ACI de Skradin pour aller ensuite visiter les cascades. Nous avions initialement prévu de repartir avant 17 h mais par faute de temps, nous avons finalement décidé de passer la nuit à la marina (tarif: 696 Kn pour la nuit). A l’arrivée aux cascades, il y avait beaucoup de monde mais heureusement au fur et à mesure que nous montions, la foule s’est dispersée. Le soir après un petit tour dans la ville nous sommes allés au restaurant manger en terrasse.

 

 

 

 

 

 


Après une petite promenade matinale et une douche pour ceux qui le souhaitaient, nous sommes repartis vers 7 h 30. Nous avons bien failli oublier un équipier car le CdB était persuadé qu’il était encore dans sa cabine à se reposer, alors qu’il était parti aux sanitaires. Nous avons pris notre petit déjeuner pendant la descente de la rivière Krkaj en profitant du paysage. Le pain n’étant pas la spécialité croate, nous avons pu apprécier la fonction grill du four pour préparer nos tartines. Ensuite, le descente fut aussi l’occasion de faire quelques surliures. Arrivés à la mer, nous avons mouillé devant Jadrija pour un petit bain. Le sol constitué d’une roche plate avec juste une fine couche de gravillons n’était pas de bonne tenue. Le vent montant, nous avons quitté le mouillage sous voiles. Après un bord vent arrière en direction de Vodice, nous avons commencé à tirer des bords pour redescendre en slalomant entre les îles Tijat, Zmajan, Zlarin… Pendant une partie de la navigation, le vent est monté force 7, ce qui nous a obligé à réduire la toile. Afin de pouvoir manger dans des conditions confortables, nous avons rejoint l’anse de Kalina où nous avons pris un mouillage pour le repas. Si au départ l’ancre semblait bien accrochée, après 45 minutes, le bateau a commencé à déraper sous l’effet des rafales de vent. Ceci a donc sonné l’heure du départ pour rejoindre Rogoznica. Nous avons commencé sous voiles à tirer des bords puis avons du finir au moteur car comme presque chaque jour, en seconde partie d’après midi le vent était tombé. Arrivés sur place, nous avons pris une bouée (tarif: 250 Kn) car de l’orage était annoncé pour le soir. Avant de manger, nous avons rejoint la presqu’île de Rogoznica qui vient d’être réaménagée puis une partie de l’équipage a marché jusqu’à la marina, pendant que les autres allaient les chercher en annexe pour ensuite ramener tout le monde au bateau. Nous n’aurons pas vraiment eu l’occasion de profiter des commodités de la marina mais de ce que j’ai pu en voir, tout était très propre et en très bon état.
Après une nuit très très arrosée (par la pluie j’entends), nous avons pris notre petit déjeuner pour la première fois à l’intérieur. La pluie était tellement intense que de l’eau s’est même infiltrée dans le bateau par un mécanisme que je ne m’explique toujours pas totalement. Pas de candidats à la baignade ce matin la, sauf pour moi qui suis allé faire le pitre le temps d’une photo dans l’annexe, où l’on avait au moins 15 cm d’eau (la nourrice flottait presque!). Le temps restant gris, c’est habillé de nos vestes de quarts que nous avons quitté Rogoznica. Au départ le vent permettait d’avancer à plus de 6 noeuds sous voile, mais nous avons alterné entre pluie et moteur toute la matinée en slalomant entre les ilots jusqu’à Trogir. Arrivés à Trogir, nous nous sommes approchés de la vieille ville puis nous avons fait le plein de gasoil (52 litres) avant d’aller mouiller devant la plage de Trudor. Comme il faisait moins chaud que les autres jours, afin de capter un maximum de soleil, nous avons retiré le taud de soleil. Puis lorsque les nuages sont revenus nous avons remis taud plus capote. Afin de comprendre comment était attachée la chaine aux 20 m de cablot supplémentaire, nous en avions descendu 70 m même s’il n’y avait que 10 m de fond. Au moment de repartir, cela a pris un certain temps à tout remonter, puis nous avons fait route vers la marina de Kastela. En tirant des bords, nous avons pu naviguer sous voiles une grande partie de l’après midi, le temps de contourner l’île de Ciovo. C’est finalement vers 17 h 30 que le bateau s’est retrouvé amarré sur pendille à la Marina Kastela, après une dernière manoeuvre venant achever ce périple de 267 Mn (30 heures moteur). Nous avons fait quelques courses pour l’avitaillement et le ménage puis sommes allés mangés dans une brasserie pour débrifer notre superbe semaine de navigation. En rangeant, nous avons encore découvert du matériel dans certaines cachettes, preuve que l’on aurait eu besoin d’encore quelques jours à bord pour tout connaitre. La découverte du bateau et du plan d’eau auront été pour chacun de nous une formidable expérience et nous avons tous hâte de retrouver Malinero pour de nouvelles aventures. En attendant, nous allons suivre les autres sur vessel finder.

Merci à Yvon, Gabriel et François d’avoir trouvé et préparé ce superbe bateau, à la fois robuste, confortable et manoeuvrable.

Ce  samedi 5 mai est vraiment particulier puisque nous volons vers SPLIT pour rejoindre Malinero, 20ème bateau de Mer Amitié. Le plus grand aussi ! La conclusion d’un projet initié il y a presqu’un an, lorsque nous tentions de définir la suite à donner à la merveilleuse aventure de Sirénade en 2017. Place maintenant aux navigations.

Dès le dimanche, nous filons Trogir tout proche, non sans faire quelques détours pour hisser les voiles et percevoir les premières sensations. Elles seront très positives.

Trogir est une étape importante car elle doit nous permettre d’obtenir la ‘vignette’, sésame indispensable pour naviguer en Croatie. Pour obtenir cette vignette, il faut montrer patte blanche (permis, attestation d’assurance et contrat d’assurance) mais aussi apporter la preuve que le demandeur est bien un représentant de l’association. Facile à dire,  moins simple à faire à distance avec des documents officiels. Cette étape nous prendra la journée du lundi, nous permettant ainsi d’explorer plus largement Trogir et de faire quelques tests de notre nouveau bateau, à commencer par l’annexe.

Ah l’annexe… Son poids n’est pas négligeable, mais nos lutins de l’équipe d’entretien ont mis en place un dispositif d’une simplicité et d’une efficacité déconcertante. Un plaisir que de la descendre de l’avant du pont (son lieu de stockage en navigation) pour la mettre à l’eau, et réciproquement. Nous ferons même quelques envieux parmi nos voisins par la suite.

Puisque nous avons un peu de temps, un défilé de mode ‘Malinero 2018’ s’organise avec obligation de porter la tenue officielle. Soyons modestes, c’est la grande classe !

Mardi, ayant  tous les justificatifs nécessaires (enfin on l’espère), nous retournons récupérer notre vignette, en craignant toujours un aléa administratif local de dernière minute. Et nous repartons avec le sésame en main et plusieurs kunas en moins. Direction Hvar sur l’île de Hvar. Nous naviguons au portant et rejoignons cette superbe cité. Les quelques places à quai sont toutes occupées, nous mouillerons donc sur bouée avec amarrage par l’arrière sur un anneau. L’exploration à terre se terminera, comme souvent au cours de notre périple, par une ascension jusqu’à une fortification permettant de bénéficier d’un magnifique point de vue.

Mercredi, notre objectif est Korcula, sur l’île de … Korcula. Nous sortons pour la première fois les vêtements de pluie, les orages étant assez forts dans la matinée. Mais comme toujours, tout fini bien donc sous soleil. La marina est petite, mais l’agilité de notre barreuse et la bonne volonté de Malinero nous permettent de réaliser des manœuvres de haut vol dans un mouchoir de poche. Korcula est encore une bien belle cité, et les environs ont plus de reliefs que précédemment. Mais toujours de jolies ruelles et de belles maisons.

Jeudi, nous souhaitons rejoindre Ston sur la presqu’ile de Peljesac. Un plan B doit toutefois être prévu car notre guide nautique indique un quai avec environ … 3 places et des fonds pas très profonds. Nous y allons confiants car une seule place nous suffit, et prudent car le chenal d’entrée est parfois très étroit, surtout avec 2,05m de tirant d’eau. Mais un peu de navigation précise ne fait de mal à personne. Avant Ston, une pause s’impose. Un mouillage en l’occurrence, suivi d’un bain pour les plus courageux. Nous repartons au grand largue puis voiles en ciseau. C’est la fête ! L’arrivée à Ston est bucolique, nous apercevons très vite ce qui est la plus grande muraille d’Europe (5 km). Il reste une place à  quai, elle sera pour nous ! Sitôt amarrés, nous rejoignons la muraille pour en franchir toutes les marches (équipiers pas entraînés s’abstenir). La vue d’en haut est absolument magnifique. Inutile de dire que la nuit sera calme, puisque nous ne serons finalement plus que 2 bateaux.

Vendredi, direction Dubrovnik. Nous entamons une longue bataille de virements de bord avec un 53’, et serons plutôt fiers du résultat. Pour nous reposer, un nouveau mouillage, un nouveau bain, presque la routine en fait. Arrivés à Dubrovnik, nous échauffons notre barreuse en l’envoyant en marche arrière au ponton gazole. Juste une mise en bouche. Nous rejoignons ensuite Dubrovnik Marina, réputée pour son étroitesse. Nous ne serons pas déçus. Nous commençons par reculer entre nos deux voisins, avec l’aide comme cela a toujours été le cas du personnel de la marina. Une fois coincés, leur consigne d’accélérer à fond pour reculer encore ne manque pas de nous effrayer. Il faudra détendre les amarres des voisins pour se rapprocher suffisamment du quai.

Nous aurons l’occasion de nous retrouver avec l’équipage de François pour une relève chaleureuse où l’on se transmet les informations pratiques et touristiques.

Ceux qui en auront la possibilité visiteront Dubrovnik, et notamment les remparts dont le tour mérite largement le détour.

La semaine sera passée trop vite, Malinero aura brillamment réussi ce galop d’essai, son excellent état et sa douceur d’utilisation ne pouvant que nous satisfaire.

L’aventure ne fait que commencer.

Amicalement

Michel